Lorsque je demande aux parents ce qu’ils ont déjà essayé pour se remettre en cuisine, 9 fois sur 10 ils me répondent :
- Avoir des livres de cuisine
- Sélectionner les recettes et planifier les menus
- Aller sur internet pour trouver des recettes
- Des recettes, des recettes, des recettes…
Et dans 100% des cas, aucun n’a réussi à tenir et tous sont retombés dans un schéma où ils subissent et se prennent la vague du quotidien en plein figure. Parce que :
- Ca prend du temps
- Ca finit toujours par tourner toujours autour des mêmes plats
- Ils manquent d’ingrédients
- C’est trop contraignant et ça demande trop d’organisation
- On a toujours l’impression qu’on n’a pas d’idées
- Ils ne sont pas à l’aise en cuisine et ça prend la tête de devoir comprendre et suivre les recettes
Alors pourquoi se tourner à chaque fois vers les recettes quand on sait que ce n’est pas efficace ?
J’imagine que toi aussi tu es passé·e par cette étape pourrie où tu as fini par penser que tu n’y arriverais jamais et que décidément la cuisine c’est pas pour toi ?
Pour tout te dire je n’ai pas toujours eu une histoire heureuse avec les recettes, et encore aujourd’hui, chaque fois que je m’en sers, c’est toujours à 2 doigts de tourner au vinaigre !
Et c’est sûrement une des raisons pour lesquelles tu as aussi galéré.
Avant, on faisait comme tout le monde
On choisissait des recettes et on planifiait les semaines de repas.
Ca prenait un temps fou pour planifier, choisir les recettes, checker les ingrédients, faire la liste de course. Quand on est parents, chaque minute compte et c’était devenu impossible. Même quand on aime cuisiner.
Et pour ensuite…
… Ne jamais réussir à tenir le planning la semaine… parce qu’au moment de cuisiner c’était aussi une contrainte : sortir le bouquin, vérifier les ingrédients, suivre les étapes, revenir à la recette parce qu’on a l’impression d’avoir inversé ou de s’être trompé, essuyer les pages du bouquin ou éponger la tablette qui a pris l’eau.
Bref, si tu as déjà essayé, tu visualises bien de quoi je parle. 😉
A l’époque nous avions 45min pour cuisiner. Ce qui est plutôt grand luxe quand on est cadre avec une carrière à bloc et des horaires monstrueux. Mais c’était quand même intenable. On perdait trop de temps à suivre les recettes. Et franchement, le soir, on n’était plus dans l’énergie de se faire un nœud au cerveau.
A la fin, on tournait toujours avec les mêmes recettes parce que c’était les plus rapides et les plus simples réaliser de mémoire.
L’erreur ?
En y regardant plus en arrière, on se rend compte que notre erreur ça a été la mauvaise utilisation des recettes. En effet, les recettes pour cuisiner au quotidien ce n’est pas la bonne idée quand on est contraint par le temps (et quand on n’est pas rigoureux !)
Les recettes c’est génial quand on veut réaliser quelque chose en particulier et quand on a le temps… de suivre la recette.
En fait, c’est comme le GPS : quand tu t’en sers tout le temps, tu as du mal ensuite à retenir un trajet.
(On a fini par solutionner le problème grâce à la « méthode des déclinaisons », dont je te parlerai plus bas. Ca a révolutionné notre vie !)
Aujourd’hui…
… On les utilise uniquement les week-ends, quand on a le temps, essentiellement pour 3 plats qu’on fait très régulièrement, souvent des plats mijotés.
Longs à cuire mais avec des ingrédients très basiques et des étapes de réalisation extrêmement simples.
Tu vas me dire : « pourquoi tu utilises encore des recettes pour des plats que tu devrais connaître par cœur à force de les faire ?! »
Réponse : d’abord parce que j’ai une mémoire de poisson rouge ! Ensuite parce que généralement les recettes nous rassurent et donc je perds confiance à faire ces plats pourtant habituels quand je n’ai pas la procédure sous les yeux ! (Souviens-toi du GPS !)
Du coup, je me mélange les pinceaux, je reviens 10 fois sur la recette, je me rends compte que j’ai oublié d’ajouter un ingrédient parce qu’à force de relire la recette je suis soulée, je ne me souviens plus à quelle étape mettre les lardons, parce que la dernière fois j’avais inversé 2 étapes et que je trouvais ça meilleur.
Bref : 3 recettes habituelles et un nombre de fois incalculable où on a frôlé le ratage.
L’autre inconvénient…
C’était compliqué de nous y mettre à deux avec Seb, car cela signifiait devoir nous poser tous les deux, au moins une bonne heure rien que pour cette tâche. Et franchement, on avait autre chose à faire qu’à passer notre dimanche aprèm à lire des recettes, à rendre encore plus chiant un truc déjà pénible. Donc quand l’un-e était démissionnaire, c’était franchement dur pour l’autre de s’y mettre.
Comment faire si tu es aussi dans ce cas ?
J’ai appliqué une méthode dont je te parlais plus haut, que j’ai développée il y a quelques années et que j’appelle simplement la « technique des déclinaisons ».
Elle permet de trouver des idées sans (trop) réfléchir et de gagner du temps.
Rien de bien sorcier, juste du bon sens, cette méthode part du principe que toutes les catégories de plats sont codifiées. C’est-à-dire qu’en partant du squelette d’une recette, il est possible de la décliner en une INFINITE d’autres recettes avec tous les ingrédients qu’on a dans le placard. La poule aux oeufs d’or pour des idées de repas !!
En d’autres termes, celles-ceux qui ont inventé la carbonade flamande et le bœuf bourguignon, sont partis d’une même recette qu’ils ont décliné avec les produits de leur terroir propre.
Elle permet, même pour « les nuls », en appliquant la technique, de générer par eux-mêmes des idées de plats, sans avoir à se chauffer le cerveau.
Pour tout te dire, c’est une méthode pilier que j’ai intégrée dans mes programmes d’accompagnement tellement elle apporte une bouffée d’oxygène dans la vie des parents que je coache ! Ca demande un peu de temps d’adaptation, mais avec de l’aide ça finit par se faire tout seul !
En gros, tu pars d’une recette, et tu déclines les ingrédients avec d’autres de la même famille. Tout bêtement !
Ca a changé notre vie en cuisine car on ne part plus d’UNE recette pour laquelle on doit trouver les ingrédients, mais on fait l’inverse : on part des ingrédients qu’on a à la maison et on crée DES recettes.
Ca a l’avantage de :
- Permettre une infinité de possibilités juste avec tous les ingrédients qu’on a à dispo et avec tous les modes de cuisson qui existent sur Terre.
- Ne pas avoir besoin de mémoriser 1000 recettes, mais juste d’avoir en tête 3 recettes-squelette qu’on va décliner en une infinités de plats tous différents !
- De le faire à 2, en un temps record. Car on a, avec Seb, le même mode de raisonnement. Et planifier nos repas deviennent un jeu d’enfants.
Alors tu vas me dire : « oui mais 3 recettes-squelette ça revient à cuisiner toujours la même chose ?! »
Et non !
Si on prend l’extrême, des parents qui cuisineraient chaque jour différent toute la semaine, on se rendrait compte qu’ils cuisinent toujours les 2-3 même catégories de plats, mais pour des repas différents chaque jour !
Et ça, ça change tout : simplicité, zéro contrainte mais originalité au quotidien.
Les résultats pour Seb et moi ont été conséquents :
- Ca nous prend 10min max pour planifier notre semaine de repas
- On mange chaque jour des repas différents et avec ce qu’on a dans les placards
- Nous sommes investis tous les deux : chacun est capable de cuisiner ce qui a été prévu (lui n’a pas son CAP Cuisine et cuistot ce n’est pas son job !)
- On se fait plaisir et on est fier de ce qu’on prépare chaque jour (enfin presque, des fois ça foire quand même !) 😅 On est souvent surpris des résultats
- Notre charge mentale est grandement allégée
- On fait des économies : des repas planifiés = des courses gérées
- Gain du temps puisque désormais, cuisiner nous prend en tout et pour tout 30min grand max.