5 conseils pour ne pas subir le conjoint et cultiver ton leadership dans ton business Food

Dans les domaines de la Food, être dirigeante d’un business représente à la fois un défi et une opportunité. Quoiqu’il arrive, ce sera déterminant de tout faire pour garantir ton indépendance, notamment vis-à-vis de ton conjoint. (En particulier quand il s’agit de s’associer avec le conjoint). Souvent, dans l’intention de bien faire, tu peux parfois être tentée de l’impliquer dans tous tes choix stratégiques… même s’il n’est pas du tout dans le biz !

J’ai fréquemment des clientes qui, sans s’en rendre compte, par manque de confiance en elles, ont besoin l’approbation de Monsieur, alors qu’elles ont toutes les billes en main pour décider.

C’est compréhensible, c’est leur partenaire de vie ! Néanmoins, la frontière entre le pro et le perso est à délimiter clairement (et cela ne signifie pas qu’on ne l’aime pas son partenaire de vie) ! 😉

Cette indépendance est importante parce qu’elle te permet d’être autonome dans tes décisions. C’est ce qui va assurer ta liberté d’action, te permettant ainsi de façonner ton entreprise selon tes propres valeurs et aspirations. Mais aussi te donner les moyens de conserver le contrôle sur ton travail et tes résultats. Et puis, comme personne n’est à l’abri d’une histoire d’amour qui tourne en eau de boudin, cette indépendance te protège contre les risques potentiels liés à une séparation ou à des changements dans ta situation personnelle. Mieux vaut anticiper !

Dans cet article, je partage avec toi 5 conseils pour poser les bases de ton leadership et développer ton business Food en toute indépendance.

Conseil #1 : se mettre d’accord dès le départ sur le fonctionnement et les décisions

Dès le départ (genre les prémices, voire l’état embryonnaire !), il est essentiel d’établir un terrain d’entente solide avec ton conjoint sur la manière dont vous souhaitez diriger votre entreprise, si vous avez décidé de vous associer avec ton conjoint (et tous les deux pleinement impliqués dans l’entreprise). Cela implique d’avoir des discussions franches et ouvertes dès le départ, en clarifiant les rôles et les responsabilités de chacun, en vous affranchissant de la relation dominant-dominé. En effet définir une vision commune et des objectifs clairs, c’est réduire les risques de malentendus et de conflits potentiels (et ça marche aussi pour tout autre associé !).

D’ailleurs c’est la même règle s’il a participé à l’investissement de départ.

Mon mari a participé aux investissements de création et à aucun moment il n’a le pouvoir d’arbitrer mes décisions, même les plus petites (sa vision de salarié n’est pas compatible avec celle de l’entrepreneure). En effet, sa participation financière reste une participation, un coup de pouce (ce n’est pas un actionnaire !), et la dirigeante c’est bien moi (lui est salarié en CDI).

Celle qui est aux manettes chaque jour c’est celle qui dirige le bateau, qui connaît l’entreprise par coeur, ses forces et ses challenges. C’est TOI. Donc, TU es la mieux placée pour décider. D’autant plus que souvent, le conjoint n’est pas du tout entrepreneur et peut avoir tendance à te renvoyer ses propres peurs et freins.

Et bien sûr si vous êtes seulement co-associés sur le papier (souvent pour des raisons de facilité de création) mais qu’il n’est pas prévu qu’il s’implique dans le fonctionnement de l’entreprise, aucune raison qu’il s’immisce dans tes prises de décision. Encore une fois, parce que c’est toi qui connaît ton entreprise.

Conseil #2 : te protéger pour prévenir les risques

C’est essentiel de prendre des mesures pour protéger tes intérêts, surtout en cas de séparation. Cela implique de mettre en place des dispositifs appropriés (ex : un contrat de mariage) pour garantir que ton travail et ses fruits soient protégés en toutes circonstances. Cette prise de précaution ne traduit pas un manque de confiance envers ton conjoint, c’est simplement prendre ton rôle de dirigeante à bras le corps et toutes les responsabilités qui vont avec, pour minimiser les risques de perte financière ou professionnelle, en cas de changement personnel par exemple. (Potentiellement, n’oublie pas que tu as une équipe sous ta responsabilité dont le sort ne doit pas dépendre de ton couple).

Si on se met sous l’angle du salariat, une séparation ne te retire pas ton job. Alors pourquoi cela devrait l’être pour ton entreprise ?

Et d’ailleurs, protéger ton entreprise, c’est aussi, à l’inverse, protéger ta famille et son patrimoine, en cas de difficultés financières.

Ce sont, pour ma part, les raisons pour lesquelles j’ai décidé de ne pas m’associer avec mon conjoint, pour maintenir administrativement cette indépendance !

Conseil #3 : crée ton réseau et travaille la confiance en soi

Crée-toi un réseau solide de soutien. Comme t’entourer d’autres entrepreneuses inspirantes, de mentors et de partenaires potentielles qui peuvent t’apporter des conseils, des encouragements et de précieuses opportunités. Participer à des événements professionnels (salons, networking…), intégrer un réseau d’affaires féminin, pour élargir ton cercle d’influence et renforcer la confiance en soi.

Personnellement, je fais partie d’un réseau d’affaires féminin (Bouge ta Boite) depuis quelques années, dont l’objectif est d’aider les femmes à faire du business (bah oui, on est là pour ça !) en connectant avec des prescriptrices potentielles. Et au-delà de l’aspect développement du chiffre d’affaires, les réunions régulières, normées, associées à la méthode, m’ont permis de sortir de l’isolement, de trouver du soutien auprès de dirigeantes expérimentées, de me créer un incroyable écosystème de professionnelles. C’est également un excellent levier visibilité sur la France entière et dans ma région.

Conseil #4 : cultiver ton indépendance à tout prix

Dans ton parcours entrepreneurial, ton indépendance à tout prix tu cultiveras !

C’est VITAL de cultiver ton indépendance, tant sur le plan professionnel que personnel. Il s’agit là de mindset. En gros, reste déterminée à suivre ta propre voie, même si cela implique de prendre des décisions difficiles ou de faire face à des défis imprévus. Rappelle-toi toujours que ta réussite dépend avant tout de ton propre travail et de ta vision. Ne laisse jamais les opinions ou les influences extérieures, y compris celles de ton conjoint, dicter ce que tu dois mettre en oeuvre dans ton business Food. Car tu es la mieux placée pour décider.

Cette indépendance, si tu ne te la crées pas, personne ne le fera pour toi.

Conseil #5 : être guidée par une mentor expérimentée

En tant que foodpreneuse, le chemin vers le succès peut parfois sembler ardu et plein d’incertitudes. Ainsi être épaulée par une mentore qui a déjà parcouru ce même chemin est un avantage : éviter les écueils, gagner du temps, et donc gagner de l’argent. En tant que mentore, j’amène à mes clientes des conseils adaptés, basés sur mes propres expériences. Je te guide à travers les défis spécifiques auxquels les dirigeantes de business Food sont confrontées, tout en partageant des stratégies et des bonnes pratiques pour surmonter les obstacles.

De plus, une mentore joue également un rôle crucial dans le renforcement de la confiance en soi et dans le développement de tes compétences en leadership. En te fournissant un soutien émotionnel et professionnel, elle peut t’aider à naviguer (c’est bien le mot !) dans les eaux parfois tumultueuses de l’entrepreneuriat.

D’ailleurs, moi-même, je me forme et me fait accompagner par des mentores bien plus expérimentées que moi sur mon propre chemin entrepreneurial. Avec le recul et lorsque je vois d’autres chef d’entreprises perdus, je réalise que cela m’a évité plusieurs années d’écueils, et m’a permis de lancer mon entreprise et à générer du chiffre d’affaires en seulement quelques mois. Mais aussi de poser des fondations pour du développement sur le long terme. Face à ce constat positif j’ai même pris la décision de mettre au budget chaque année l’investissement en moi. Avoir une mentore à mes côtés a fait toute la différence entre le succès et l’abandon de mes ambitions entrepreneuriales.

Finalement

Quoiqu’il arrive il s’agit de ne pas laisser ton pouvoir décisionnel à qui que ce soit : ni le conjoint, ni le comptable, finalement à aucune personne qui n’est pas aux commandes de ton entreprise Food.

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Mélanie Landais
Mélanie Landais

Je suis experte auprès des femmes en reconversion dans les métiers de l’alimentation, qui veulent créer et vivre d' une activité qui leur permette de croquer leur vie professionnelle à pleines dents

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Cet article a 2 commentaires

  1. Sarah H

    Article fort!

    C’est un vrai sujet, rarement abordé, merci pour cette belle réflexion!

    1. Mélanie

      Bonjour Sarah, merci pour ton message. Je suis ravie que ce sujet puisse te parler !
      C’est un aspect de l’entrepreneuriat féminin auquel on ne pense pas forcément.

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