3 choses à savoir sur 3 aliments

Il y a des aliments que l’on utilise souvent au quotidien mais sur lesquels on bute à chaque fois. Ou bien des aliments qu’on aimerait bien cuisiner mais pour lesquels on se freine parce qu’on ne sait pas vraiment comment les cuire ni quoi en faire.

Je te partage aujourd’hui 3 trucs à savoir sur 3 aliments que l’on est amené à utiliser assez souvent et sur lesquels on ne sait pas forcément tout : les œufs, le beurre et les légumes secs.

5 oeufs sur un torchon avec de la paille
Photo : Celinepg_photographie

Produit #1 : les œufs

La conservation des œufs : on peut les conserver jusqu’à 1 mois après leur récolte.

Ils se conservent dans leur boîte, dans un endroit frais (genre pas exposé au soleil toute la journée). JAMAIS au frigo, au risque de faire disparaître la fine pellicule naturelle qui protège l’œuf, car elle est très sensible à l’humidité.

Par contre, vous pouvez les brosser !

De J0 à J9 après la ponte : on parle d’œufs extra-frais. On les utilise dans des préparations sans cuisson ou à cuisson partielle (le bon jaune dans la carbonara, en œufs à la coque, crèmes pâtissières, etc…)

De J10 jusqu’à la date de consommation recommandée (DCR) : ce sont des œufs frais. On les utilise en cuisson complète.

Comment je les cuits avec leur coquille ? Combien de temps ? Directement dans de l’eau froide ou chaude ?

Le blanc d’œuf coagule à 61°C et le jaune à 68°C.

On ne met pas de sel car va liquéfier le blanc.

Avant cuisson l’œuf ne doit pas être trop froid, plutôt à température ambiante.

Les temps de cuisson ? On se souvient du début de la table de 3: 3-6-9 ! On dépose l’œuf délicatement dans l’eau bouillante pour ne pas provoquer de micro-fissures qui pourraient devenir de grosses fissures durant la cuisson et faire fuir le contenu de l’oeuf.

Les différentes catégories d’œufs : comment les différencier ? Que signifie exactement le marquage sur les œufs que j’achète ?

Le marquage sur l’œuf que tu achètes est HYPER important car il te donne plein d’informations comme le numéro d’identification du producteur, le mode d’élevage, le pays d’origine, le numéro du bâtiment et la DCR (date de consommation recommandée).

Poules en liberté dans un pré
Photo : Pixabay

« 0 » : « Bio »

Boîte d'oeufs bio

–         Nourries avec une alimentation bio.

–         Les poules ont un parcours extérieur.

–         La densité est de 6 poules/m² à l’intérieur du bâtiment et à l’extérieur on considère qu’elles doivent pouvoir disposer de 4m² chacune.

–         Elles disposent de perchoirs.

–         Un œuf bio est obligatoirement « plein air ».

« 1 » : « Plein air ».

Boîte de 6 oeufs de plein air

–         Les poules ont un parcours extérieur

–         La densité est de 9 poules/m² à l’intérieur et à l’extérieur on considère qu’elles doivent pouvoir disposer de 4m² chacune.

–         Elles disposent de perchoirs.

–         A noter : le « plein air Label Rouge » a exactement les mêmes obligations que le « plein air », à la chose près que la poule a 1m² de plus à sa disposition, soit 5m²/poule.

« 2 » : Elevage « au sol ».

Boîte de 20 oeufs de poules élevées au sol

–         Les poules sont élevées au sol, ne sont pas dans des cages mais elles n’ont pas accès à l’extérieur.

–         La densité est de 9 poules/m²

–         Elles disposent de perchoirs

« 3 » : Elevage en cage. 

C’est ce qu’on appelle plus communément l’élevage en batteries et c’est le mode d’élevage qui provoque le plus de polémiques. Et à raison :

Boîte de 15 oeufs petits

–         Elles ne fouleront jamais le sol de leur vie et ce qui leur sert de sol n’est rien d’autre qu’une grille, qui, on l’imagine bien, fini par être douloureuse pour les pattes.

–         Environ 20 poules/m²

–         Pas de perchoir, bien évidemment.

–         Sur la boîte, il sera indiqué « en cage ».

La promiscuité avec leurs congénères augmente le risque d’infections et de maladies, et bien sûr en découle une probabilité élevée d’utilisation d’antibiotiques, qui, à terme, n’est pas sans conséquence pour notre santé.

Dans la majorité des produits industriels transformés que l’on consomme et qui contiennent des œufs, à moins qu’ils ne soient bio ou que cela soit indiqué « œufs de poules elevées en plein air » dans la liste des ingrédients, il s’agit d’œufs de poules de batteries. Généralement s’il s’agit d’œufs plein air ou au sol, ce sera indiqué personne ne se priverait d’une telle pub 🙂

Produit #2 : le beurre

Bol contenant des cubes de beurre
Photo : Pixabay

Comment conserver mon beurre ?

A l’abri de la lumière et au frigo. Le garder bien emballé pour conserver plus longtemps les vitamines (A) et le rancissement provoqué par l’oxydation.

Connais-tu le beurre clarifié ?

On peut améliorer sa conservation en le clarifiant : le faire fondre tranquillement au bain-marie. Une fois complètement fondu tu constateras 3 phases (voir mon super dessin DIY !!) :

Schéma du beurre clarifié avec au dessus la couche de caséine, au milieu le beurre clarifié, et en bas le petit lait
Photo : Mahel

Sans jamais mélanger, retire la fine couche de surnageant (caséine) et avec une louche récupère la matière grasse (sans jamais toucher le fond du récipient pour ne pas ramasser le petit lait avec).

Le beurre clarifié se conserve très bien au frais ou à température ambiante dans un pot fermé : étant donné qu’il ne contient plus d’eau, il s’oxyde beaucoup moins vite. Il garde un excellent goût de beurre !

Tu pourras alors l’utiliser pour une cuisson très forte puisqu’il tiendra jusqu’à environ 220°C sans brûler (contre 130°C pour le beurre non clarifié). Il possèdera les mêmes propriétés qu’une huile de cuisson.

Ce qu’on appelle le beurre clarifié est en fait le ghee ou ghi utilisé dans la cuisine indienne.

On connait 3 principales appellations de beurres :

–         « Beurre cru » : préparé de façon artisanale à partir de crème ou lait cru

–         « Beurre extra-fin » : fabriqué à partir de crème pasteurisée non surgelée. C’est le beurre idéal pour faire des pâtes à tarte ou de la pâtisserie car il contient très peu d’eau

–         « Beurre fin » : fabriqué à partir de crème pasteurisée pouvant contenir de la crème surgelée.

Produit#3 : les légumes secs

Lentilles roses et lentilles vertes dans des verres
Photo : Celinepg_photographie

Il parait que c’est bon pour la santé ?

Ce sont généralement des graines dont on retire l’eau afin de les sécher. Ils possèdent d’excellentes valeurs nutritives : riches en fibres, protéines, éléments minéraux. Ceci dit, ils sont pauvres en certains aminés essentiels.

Comment les préparer ?

Avant cuisson, ceux qui ont une peau épaisse doivent être trempés (pois chiches, flageolets, etc…). Compte environ 4 fois le volume d’eau car ça gonfle fort! D’autres légumes secs à peeau fine peuvent être cuits directement (lentilles, pois cassés, etc…).

La cuisson se fait en démarrant en eau froide. Cela permet de bénéficier de la montée en température et donc d’économiser un peu d’énergie 😉

ATTENTION : ne pas saler l’eau de cuisson. On sale toujours les légumes secs en FIN de cuisson. Le sel (ou une eau trop calcaire) durcit la peau et empêche de les ramollir correctement. Tu risques de te retrouver avec des légumes qui croquent sous la dent.

Par contre, cuire dans de l’eau c’est un peu fadasse, n’est-ce pas ? Alors je te conseille de mettre dans l’eau de cuisson un peu de garniture aromatique : thym, laurier, persil, carotte, oignon, grains de poivres, clous de girofles, etc… qui parfumeront tes légumes.

Quoi en faire ?

Plein de choses 😊

Des potages, des salades, des dips pour l’apéro, des purées. Tu peux les parfumer de multitudes d’épices et d’aromates. Ils offrent une infinité de possibilités !

Une purée de pois cassés montée au lait de coco et parfumée à la menthe, des lentilles au curry, etc…

Bon, aller, pour bien finir cet article je te partage ma recette de hoummous rapide (10min) :

–         1 petite boite de pois chiche en conserve + un peu d’eau de la boîte selon la texture que tu souhaites

–         2 cuillères à soupe de tahini (crème de sésame)

–         1 bonne pincée de cumin

–         Le jus d’un citron

–         1 gousse d’ail

–         3-4 cuillères à soupe d’huile d’olive

–         1 pincée de sel

Mixe le tout et rectifie la texture avec un peu d’eau des pois chiches et l’assaisonnement.

Assiette contenant de la purée de pois chiche arrosée d'huile d'olive, de graines de sésame et avec des feuilles de basilic
Photo : Pixabay

J’espère que ces informations te serviront et qu’elles te permettront de mieux choisir et utiliser ce que tu consommes au quotidien, et pourquoi pas, de te donner quelques idées originales !

Généralement, on n’a pas le « mode d’emploi » des aliments que l’on achète et il faut parfois passer du temps à chercher… alors qu’on en manque déjà ! C’est pour cela que lorsque j’accompagne des parents pressés et en manque d’idées à se remettre en cuisine, je les accompagne aussi à mieux consommer et utiliser les produits qu’ils achètent.

Et toi, comment consommes-tu ces produits ? Quelles sont les autres produits que tu aimerais connaître un peu mieux ?

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Mélanie Landais
Mélanie Landais

Je suis experte auprès des femmes en reconversion dans les métiers de l’alimentation, qui veulent créer et vivre d' une activité qui leur permette de croquer leur vie professionnelle à pleines dents

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